Edouard Chapallaz (Yverdon, 04.03.1921 - Etoy, 07.02.2016)

céramiste
Eléments biographiques/historiques

Après avoir suivi une formation de tourneur à l’École suisse de céramique de Chavannes-Renens (VD, Suisse) (1926-1939), au cours de laquelle il rencontre Philippe Lambercy (1919-2006), Édouard Chapallaz s’engage dans l’industrie comme tourneur puis chef d’exploitation chez Tonwerk à Thayngen (canton de Schaffhouse), chez Landert & Co à Embrach (canton de Zurich), et enfin comme directeur technique dans la fabrique de catelles Ceramic SA à Gland (VD). Il doit à ses activités dans l’industrie sa solide formation technique, tant au niveau du tournage que de la maîtrise de la cuisson.
À la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Chapallaz visite une exposition de porcelaine chinoise au Musée Cernuschi à Paris, dans laquelle il voit pour la première fois les célèbres rouges « sang de bœuf ». Cette confrontation marquante est pour lui un véritable choc esthétique ; il restera durant toute sa carrière fasciné par la richesse des émaux chinois .
Parallèlement à son travail dans l’industrie, il développe ses recherches sur les grès et les émaux. Les premiers essais sont cuits à basse température, mais il porte très vite son dévolu sur le grès cuit à haute température, indispensable pour révéler la profondeur des émaux. Il construit lui-même les fours électriques dans lesquels il expérimente et va bientôt maîtriser ce qui semble à première vue impossible à tout céramiste : la cuisson en réduction dans un four électrique. Pour ce faire, il introduit des hydrocarbures (naphtaline ou pétrole) dans le four, lorsque ce dernier a atteint une certaine température. Au terme de longs et patients essais, il présente pour la première fois sa production personnelle à l’Entracte à Lausanne en 1957, sans grand succès. Quelques années plus tard, les vases de Chapallaz connaîtront un engouement considérable, en Suisse comme à l’étranger (notamment en Allemagne).
Après Embach (Zurich), il gagne Genève (où il collabore brièvement et non sans difficultés avec l’atelier Menelika) et s’installe en 1958 à Duillier (VD). À la demande de Philippe Lambercy, il enseignera durant dix ans la technologie céramique à l’École des arts décoratifs de Genève.
En 1968, il quitte à la fois l’enseignement et l’industrie pour se consacrer à sa production personnelle, qui se développe selon trois axes : la vaisselle utilitaire, les pièces uniques ornementales et la céramique architecturale.

Bibliographie

Rosmarie Lippuner et alii, Edouard Chapallaz. Une passion: la céramique, [exposition Musée des arts décoratifs de la Ville de Lausanne, du 21 janvier 1989 au 5 mars 1989], Lausanne, 1989 (Mentionné)

Schaefer, Patrick, Edouard Chapallaz (1921) céramiste, L'art en jeu, revue électronique, 2007 (Mentionné)

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