Coupe, sucrier, dit qandân

Meybod, vers 1952
MM-283551 04.04.2011 MM-282250
MM-283551
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04.04.2011
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Descriptif de l'œuvre

Typologie
« Kermânî, Mâhî »
Notice
Il y a peu de variété dans les représentations animalières de la production de Meybod : les principales sont l’oiseau et le poisson qui se côtoient sur le fond de ce bol. En effet, il n’est pas rare que le poisson, « porte-bonheur et symbole de vie », soit associé à l’oiseau qui protège la maison ou annonce un heureux présage (CENTLIVRES-DEMONT 1971, p. 46-47), unissant ainsi les domaines aquatique et aérien. Ici, le potier a vraisemblablement ajouté un petit oiseau sur le fond afin de combler un espace entre deux poissons dû à un calcul hasardeux. La ronde de poissons qui anime la surface de ce bol a une signification particulière, puisqu’elle évoque la « source de la vie » offrant abondance et longévité au propriétaire de l’objet (voir MAKARIOU 2012, p. 279-280, « Plat à la ronde de poissons », fin XIIIe début XIVe siècle, du Musée du Louvre, inv. OA 6456). On retrouve encore cette ronde aquatique sur une coupe de Kâshân du XIIe ou du XIIIe siècle (CURATOLA 1993, p. 78-79). Giovanni Curatola signale que le motif du poisson est commun dans l’orfèvrerie et renvoie à Assadullah Souren Melikian-Chirvani, selon qui leur représentation fait référence à cheshme-i khorshid, la « source du soleil » (MELIKIAN-CHIRVANI 1982). Figurant sur près d’un sixième des pièces de la collection Centlivres-Demont, le poisson est un motif important. Que ce soit sur les bols, coupes, assiettes ou carreaux, il existe des variantes monochromes ou polychromes où les poissons sont peints entrecroisés (inv.AR 2011-139) ou têtebêche (inv. AR 2011-135 et AR 2011-288-04). Un fragment de bol au décor lustré de l’époque fâtimide comporte un poisson très similaire au motif des ateliers de Meybod (PHILON 1980, fig. 560, p. 253). Le poisson peut également être associé au soleil (inv. AR 2011-183), de même qu’à la femme-soleil khânom khorshîd (inv.AR 2011-152 et AR 2011-264), ce qui rejoint l’interprétation donnée par Melikian-Chirvani. Néanmoins, le motif du poisson est aussi présent en Chine : avec son décor en relief d’expression différente, le bol persan (inv. AR 12487) de la fin du XIVe siècle s’inspire des céladons chinois d’époque Yuan. Que ce soit sur la porcelaine chinoise ou sur les céramiques lustrées iraniennes, l’oiseau fait partie intégrante du répertoire iconographique. Il est donc difficile de déterminer avec exactitude l’origine de son apparition sur la production de Meybod. Cependant, l’oiseau a une signification symbolique particulière dans l’art céramique iranien.
pâte siliceuse, décor peint en bleu et vert sur engobe et sous glaçure alcaline transparente
haut.: 8.4 cm diam.: 13.5 cm
N° inventaire
AR 2011-183

Plus d'informations

Don Fondation Amaverunt, 01.03.2011

Cette œuvre a figuré dans les expositions suivantes:

Expositions
« Terres d'Islam. L'Ariana sort de ses réserves II », Musée Ariana, Genève, 28.02.2014 - 31.08.2014

Bibliographie de l'œuvre

Schumacher, Anne-Claire (dir.), Terres d'Islam: les collections de céramique moyen-orientale du musée Ariana à Genève, [exposition Genève, Musée Ariana, 28 février - 31 août 2014], 5 Continents Editions, Milan, 2014, p. 200, coul., n° 178 (Oeuvre)

Bibliographie des variantes de cette œuvre

Centlivres-Demont, Micheline, Faïences persanes des XIX et XXe siècles, Amis suisses de la céramique, Berne, 1975, p. 11, fig. 19, 21, 23 (Comparaison)

Centlivres-Demont, Micheline, Une communauté de potiers en Iran : le centre de Meybod (Yazd), s.n. / Th. lett. Neuchâtel, 1970, S.l., 1971, p. 46-47, 84, p. 116, n° 49, 51 (Comparaison)

Autres œuvres du même auteur

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Coupe, sucrier, dit qandân, Meybod, 20e s.
Mohammad (? - 1961), potier
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Mohammad (? - 1961), potier
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