Gobelet

« FLEURS EN POINTE ET FLEURS EN ASSIETTE, 1730-1760 : Les fleurs de forme bien caractérisée « en assiette », à points rouge ou blanc et large bord blanc ou jaune avec des traits disposés radialement, apparaissent vers 1730. Elles sont souvent d’une exécution assez maladroite, mais cette gaucherie est compensée par des fleurs en pointe au dessin racé et dynamique qui se rencontrent déjà en diverses variantes vers 1720. Les surfaces sont bordées par des lignes ondulées ou des filets plus ou moins rectilignes, des frises de rinceaux ou de boucles d’un type déjà connu, ou par des rangées d’oves. Ces éléments sont également d’une facture négligée. C’est le cas aussi des figures : ours ou cerfs ocre bondissant, chiens, lièvres. Elles ne sont plus soulignées avec une autre couleur, mais simplement munies de rehauts bleus ou rouges. À partir de 1760 environ, les traits de pinceaux recommencent à s’élargir. Dans l’application de la couleur, l’aisance naturelle a fait place à une manière plus posée. Sur les longues tiges blanches qui portent des fleurs, le plus souvent en assiette et plus rarement des fleurs à points, ne sont attachées que des feuilles lancéolées au dessin rudimentaire. C’est en particulier sur les flacons à eau-de-vie que se trouve, jusque vers 1800, ce type de décor, que complètent des spirales concentriques blanches, des rangées de boucles et des points de couleur » (cf. : Verre émaillé en Suisse, XVIIIe-XIXe siècles, collections du Musée Ariana à Genève, Milan, 5 Continents, 2017, p. 69).