Plat

Le motif du point, souvent combiné en groupes de trois, a été nommé cintamani par son rapprochement au motif bouddhiste de même nom désignant un joyau porte-bonheur. Le motif à trois points est très populaire dans le répertoire décoratif ottoman, notamment dans les textiles. Le motif oblong et ondulé auquel il est souvent associé a quant à lui été interprêté comme les "lèvres de Bouddha". L'origine bouddhiste de cette typologie est aujourd'hui remise en cause. En réalité, ces motifs sont une transposition stylisée des taches (ou ocelles) du léopard (benek) et des rayures du tigre (pelengi), tous deux symboles de force et de puissance. Les trois points, qui se transforment parfois en croissants, ont pu prendre une connotation astrale. Les triples ocelles apparraissent vers 1500 sur les textiles ottomans, notamment sur les vêtements liés au pouvoir impérial. Ils sont repris par la suite sur la céramique, tant sur les carreaux que sur les pièces de vaisselle.