Pot de pharmacie

Flühli, 2e moitié 18e s.
MM-1482079 MM-051349
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Descriptif de l'œuvre

Notice
« POTS DE PHARMACIE : Tous les pots de pharmacie de la collection du Musée Ariana sont des pièces qui étaient destinées à être posées, de manière visible, sur les rayons et à contenir les médicaments. Le musée possède aussi quelques petites fioles dans lesquelles les pharmaciens mettaient les médicaments qu’ils délivraient. À partir du XVIIe siècle, la forme en bouteille rectangulaire est très répandue dans les pharmacies, où elle voisine avec les pots cylindriques. Le catalogue de 1854 de la verrerie de Hergiswil qualifie ces deux formes, en verre transparent, de « bouteilles d’exposition à bouchon » (« Standflaschen mit Stöpsel »). Ces bouteilles, à col étroit et lèvre évasée horizontalement, étaient exclusivement réservées aux médicaments liquides (cat. 132). Les verres à col large, désignés comme « flacons à poudre avec bouchon » (« Pulverflaschen mit Stöpsel ») étaient utilisés pour conserver des ingrédients solides ou visqueux (cat. 126). Le bouchon livré avec le pot était également en verre. Mais les bouchons de liège s’utilisaient aussi couramment (cat. 136). La production de pots en verre connut au XVIIIe siècle un important essor qui s’explique par une réglementation exigeant la conservation dans des récipients de verre pour plus de 40 % des ingrédients pharmaceutiques. Le souci principal était d’éviter les confusions dans l’étiquetage. Les verres opalins blancs, imitant la porcelaine, étaient appréciés. Le plus souvent, ils se caractérisent par la présence d’un pied en forme de simple cordon annulaire (cat. 130) ou plus développé (cat. 134) ; ils pouvaient aussi être munis d’une anse. La manière la plus simple d’appliquer une inscription ou un décor était la peinture à froid (cat. 136). Cela pouvait se faire dans la pharmacie elle-même. Pour la peinture à l’émail, il fallait une cuisson à la verrerie. Le procédé était plus compliqué, mais le résultat plus durable, parce que les couleurs à l’émail ne s’usaient pas malgré les fréquentes manipulations. En revanche, il n’y a guère de pots de pharmacie à peinture à froid intégralement conservée. Au XVIIe siècle et encore au début du XVIIIe siècle, les inscriptions étaient souvent de couleur dorée. Le centre du décor est toujours constitué par la désignation du contenu, en latin – très abrégée et souvent mêlée de signes alchimiques. L’écriture noire fait contraste sur le fond blanc du médaillon (cat. 125). Quelquefois, le fond est foncé et l’écriture claire. Les initiales peuvent être occasionnellement rouges, avant que cet usage ne devienne systématique au XIXe siècle (cat. 132). Il est difficile de dater précisément les verres et leur décor; de même, les lieux de production restent souvent inconnus. La plupart des pièces ont probablement été fabriquées entre 1750 et 1800 dans les verreries de l’Entlebuch. Elles sont ornées de motifs peints rococo et Louis XVI de genre rustique. Dans le groupe le plus nombreux, le médaillon est ovale, dessiné verticalement et entouré d’une couronne feuillue bleue. Cette dernière, issue d’une fleur stylisée, est maintenue latéralement par des boutons rouges et se termine en haut par une couronne dorée (cat. 129 et photos de groupes cat. 131-132). Un pot montre la couronne issue d’une feuille d’acanthe, de couleur dorée, puis verte à partir du milieu (cat. 125-126). La couronne peut aussi être entièrement dorée (cat. 133) ou ornée de fleurs de couleur (cat. 134). Dans ce dernier cas, la couronne du sommet est remplacée par des rubans bleus. Un cygne sur le médaillon bleu évoque peut-être le nom de la pharmacie (cat. 135). Deux verres opalins sont décorés de branches vertes vigoureuses enserrant une rocaille dorée en forme de C qui sert de cartouche à l’inscription. Les lettres L et FM dans le cartouche sommital sont sans doute les initiales du pharmacien (cat. 130). Dix verres présentent un autre décor. Il s’agit de bouteilles carrées en verre transparent, à col étroit. Leur style élégant, aux accents plus courtois, suggère une production hors de Suisse, vers 1750. Des feuilles d’acanthe dorées encadrent le médaillon, et le cartouche est surmonté d’une grande couronne ou d’un chapeau princier rouge. Les feuilles d’acanthe sont parfois animées d’un effet plastique (cat. 128), tandis que sur d’autres pièces, elles retombent plus flasques et sans relief autour du cartouche (cat. 127) ». Cf. : Verre émaillé en Suisse, XVIIIe-XIXe siècles, collections du Musée Ariana à Genève, Milan, 5 Continents, 2017, p. 295-297.
verre incolore, bulleux, bleu verdâtre soufflé, décor peint aux émaux polychromes
haut.: 15 cm larg.: 6.5 cm
N° inventaire
AD 1294

Plus d'informations

Achat, 1962

Cette œuvre a figuré dans les expositions suivantes:

Expositions
« Schnaps & rösti, verre émaillé et poterie suisses, 17e-19e siècles », Musée Ariana, Genève, 09.06.2017 - 18.02.2018

Le musée possède des variantes de cette œuvre

Bibliographie de l'œuvre

Horat, Heinz et alii, Verre émaillé en Suisse, XVIIIe-XIXe siècles, collections du Musée Ariana à Genève, [exposition Genève (Musée Ariana), 09.06.2017-18.02.2018], 5 Continents, Milan, 2017, p. 306-307, fig. 132 (Oeuvre)

, Genève, 1963, p. 548 (Oeuvre)

Bibliographie des variantes de cette œuvre

Bellanger, Jacqueline, Verre d'usage et de prestige : France 1500-1800, Ed. de l'Amateur, Paris, 1988, p. 348 (Comparaison)