Salière

« VERRES OPALINS À DÉCOR POINTILLÉ ET JASPÉ : Le verre opalin, dont on faisait notamment des pichets, des tasses, des assiettes, des vases, des boîtes et des bols, était généralement orné de décors faciles à réaliser, par saupoudrage de poudre de verre au cobalt ou au manganèse. Dans le four de recuisson, cette poudre se mêlait à la surface du verre en laissant des points plus ou moins petits et irrégulièrement dispersés, qui parfois se liquéfiaient en rayures en descendant sur la paroi, formant ainsi un dessin jaspé que l’on pouvait aussi peigner pour obtenir des structures parallèles ou un décor de plumage. Ce genre de décor peut connaître une version plus évoluée où la surface est couverte de coups de pinceau rapides, qui rappellent encore le procédé d’inclusion ci-dessus, mais laissent nettement reconnaître une main d’artisan. La couleur la plus représentée est le bleu (cat. 62) ; quelques rares pièces montrent du noir, de la rouille, du violet manganèse ou du brun. La peinture à décor pointillé orne uniquement des verres opalins. Les pièces sont encore garnies de filets appliqués (cat. 61 et 64). Le vase en forme d’amphore représente une forme particulièrement élaborée (cat. 63). Au-dessus d’un pied conique, la panse d’abord sphérique se rétrécit ensuite en un col étroit à lèvre évasée. Sur les côtés sont appliquées des anses en verre opalin aux multiples replis » (cf. : Verre émaillé en Suisse, XVIIIe-XIXe siècles, collections du Musée Ariana à Genève, Milan, 5 Continents, 2017, p. 153).