Vitrail « Saint Christophe / Armoiries de l'évêque de Bâle »

Berne, 1883-1886
MM-377861
Image HD
Commander l'image en HD

Descriptif de l'œuvre

Notice
"En 1883, Revilliod commanda à Johann Heinrich Müller (1822-1903) une série de vitraux armoriés pour les portes d’entrée, la coupole et les fenêtres de son musée. On connaît bien l’activité de Johann Heinrich Müller, verrier établi à Berne. Il fit son apprentissage dans l’atelier de vitraux de son oncle Johann Jakob Müller. Il y apprit à dessiner des armoiries – domaine dans lequel il devait bientôt exceller – et restaura quelques vitraux. Il partit en 1853 pour les Etats-Unis et ouvrit son propre atelier à Philadelphie. Il créa en 1857 des vitraux pour la salle du Sénat à Washington. Peu après, il revint en Suisse et en 1861 réalisa un ensemble pour la salle du Conseil des Etats du Palais Fédéral à Berne. C’est donc à un des verriers suisses les plus illustres de son temps autant qu’à un peintre en héraldique de renommée internationale que s’adressa Revilliod. Müller travailla pendant trois ans, de 1883 à 1886, pour le Musée Ariana et fit une trentaine de panneaux, surtout des copies d’anciens, inspirés de vitraux des grands maîtres de la Renaissance, comme Hans Holbein. A la suite de diverses interventions dans le musée, les vitraux posés en 1886 contre les fenêtres sont actuellement placés dans les réserves. Pour les dormants des deux portes d’entrée, Müller exécuta des vitraux représentant à l’ouest les armoiries de la Ville de Genève et à l’est celles de la Confédération helvétique. Pour le tambour de la coupole, il fit dix-huit copies de vitraux anciens, reproduisant des vitraux héraldiques datant du XVIe siècle : des saints dotés d’armoiries, des soldats ou bannerets accompagnés des couleurs de leurs seigneurs, le plus souvent placés sous des arcades selon un langage propre au gothique finissant. La confrontation des vitraux de Müller et des modèles qu’il a utilisés montre que le verrier est demeuré fidèle à la représentation d’origine et n’a fait que quelques ajouts peu significatifs. Pour ses copies, Müller semble avoir eu différentes sources. Plusieurs vitraux de la coupole s’inspirent de vitraux provenant d’églises bernoises ou zurichoises. Il est fort probable que ceux-ci aient été copiés directement in situ par Müller, dont l’atelier situé à Berne n’était pas très éloigné. Ainsi Müller a dû trouver de nombreux modèles dans l’église de Ursenbach (canton de Berne), reconstruite en 1515 et ornée alors de quatorze vitraux exécutés par des maîtres verriers bernois, notamment Jakob Meyer, Jakob Wyss et Jakob Stächelin, actifs dans la première moitié du XVIe siècle" (Sylvie Aballéa, feuille de salle vitraux, Musée Ariana). Le panneau original de 1515, conservé à l'église d'Ursenbach (BE), fut offert par Christoph von Utenheim († 1527), évêque de Bâle. Il représente à droite un évêque indéterminé (donateur du vitrail?), et à gauche saint Christophe portant un enfant (au nimbe crucifère) sur ses épaules. La tradition veut que Christophe ait aidé un enfant à traverser une large rivière. L'ermite dut s'aider d'un arbuste déraciné pour supporter le poids de l'enfant et la force du courant. De l'autre côté de la rive, l'enfant lui révéla être le Christ, et porter sur lui le poids de la faute de l'humanité (cf.: Die Kirchenfenster von Ursenbach, Jahrbuch des Oberaargaus, bd. 26 - 1983, p. 56-58). "Le vitrail représentant saint Christophe et les armoiries de l’évêque de Bâle est une copie d’un vitrail de Jakob Stächeli. Müller a repris l’essentiel de la composition, à l’exception du fond. Il a peint les pieds du saint qui transparaissent dans l’eau avec un soin qui lui est bien particulier" (Sylvie Aballéa, feuille de salle vitraux, Musée Ariana).
verre peint, jaune d'argent, grisaille, plomb
haut.: 66.5 cm avec plombs d'encadrement larg.: 44 cm avec plombs d'encadrement
N° inventaire
AR 2015-347

Plus d'informations

Legs Gustave Revilliod, 1890

Cette œuvre fait partie d'un ensemble

Cette œuvre est actuellement exposée au musée

Bibliographie de l'œuvre

Deonna Waldemar, Catalogue du Musée Ariana (Fondation G. Revilliod), Ville de Genève (impr. A. Kundig), Genève, 1938, p. 6 (Référence)

Sidler Godefroy, Catalogue officiel du Musée de l'Ariana, Ville de Genève / Atar, Genève, 1905, p. 105 (Référence)

Sidler Godefroy, Inventaire descriptif des Collections de l'Ariana dressé par Godefroy Sidler au 31 décembre 1905 [manuscrit], Genève, 1905, p. 97 (Oeuvre)

Sidler Godefroy, Catalogue officiel du Musée Ariana, Ch. Eggimann & Cie, Genève, 1901, p. 72 (Oeuvre)

Sidler Godefroy (Musée Ariana), "1er inventaire manuscrit des collections du Musée Ariana, 1890-1892", Genève, 1892, cahier 34, p. 7 (Référence)

Liechti Wilhelm, Heiniger Werner, Holenweg Otto, « Die Kirchenfenster von Ursenbach » dans Jahrbuch des Oberaargaus, Bd. 26 (1983), p. 56-58, non (Référence)

Bibliographie des variantes de cette œuvre

Lehmann Hans, « Die Glasmalerei in Bern am Ende des 15. und Anfang des 16. Jahrhunderts » dans Anzeiger für schweizerische Altertumskunde, 14/1912, p. 287-309; 15/1913, p. 45-52, 100-116, 205-226 et 321-346; 16/1914, 41-57, 124-150, 207-233 et 304-324; 17/1915, p. 45-65, 136-159, 217-240 et 305-329; 18/1916, p. 54-74, 135-153 et 225-243, Zurich, taf. XXI (Anzeiger für schweizerische Altertumskunde, 1914, nr. 2), oui, taf. XXI b (Comparaison)

Autres œuvres du même auteur

Attribué à Johann Heinrich Müller (Feuerthalen, 1822 - Berne, 1903), verrier
Vitrail « Hanus Waldmann / Armoiries de 17 communes de Zurich? », Berne, 1883-1886?
Johann Heinrich Müller (Feuerthalen, 1822 - Berne, 1903), verrier
Vitrail « Saint Urbain / Armoiries de la famille von Langenstein », Berne, 1883-1886
Johann Heinrich Müller (Feuerthalen, 1822 - Berne, 1903), verrier
Vitrail « Vierge à l'Enfant / Empereur Heinrich II (975-1024) / Armoiries de Bâle », Berne, 1883-1886
Johann Heinrich Müller (Feuerthalen, 1822 - Berne, 1903), verrierD'après Jacob Meyer, verrier
Vitrail « Saint Nicolas de Myre / Armoiries », Berne, 1883-1886