Bouteille

«DÉCORS DE PLUMES, 1736-1770 : Des couleurs vives, appliquées en couches épaisses, dans les tons rouge, vert, bleu, ocre, blanc et noir, et en particulier un bleu roi typique, dessinent des tulipes à tige blanche, à feuilles en plumes symétriques terminées en volutes et à calice blanc marqué de traits obliques, avec des spirales concentriques à l’intérieur (cat. 8). Les surfaces sont bordées par des lignes ondulées et des filets linéaires, des rinceaux dans des spirales de feuilles et des frises de boucles. Sur les faces principales, en plus des devises écrites en blanc, sont représentés, dans une peinture sans raffinement, des couples en train de trinquer, des ours, des armoiries et des emblèmes d’artisans, comme un soc de charrue ou une botte. Vers 1740, les motifs deviennent d’exécution plus grossière et de plus grandes dimensions, mais les couleurs conservent leur luminosité. Jusque vers 1770, on voit apparaître des brins de muguet surdimensionnés, des fleurs en pointe et occasionnellement des fleurs à plumes, entourées de feuilles charnues peintes d’un geste rapide, souvent à peine reliées par un trait à la branche. Trois verres à décor de plumes sont inhabituels : un gobelet daté de 1722 (fig. 7, p. 31) ; un exemplaire très similaire portant l’inscription « Vive Bern » – ce qui semble indiquer un produit de la verrerie de Flühli (fig. 2, p. 24) ; et une gourde datée de 1721 et ornée du même motif, attribuée à la région lyonnaise. Enfin, un gobelet de 1734 montrant également un décor de plumes, semble avoir été fabriqué en Franche-Comté (fig. 1, p. 24) ». Cf. : Verre émaillé en Suisse, XVIIIe-XIXe siècles, collections du Musée Ariana à Genève, Milan, 5 Continents, 2017, p. 55.