Ecritoire

Les céramiques destinées à l'écriture s'inscrivent dans la continuation des écritoires en bois ou des encriers en étain, présents dès le début du 16e siècle. Elles sont abondantes dans les collections des musées, où elles ont généralement été acquises ou reçues à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle (HEINEMEYER 1998 ; LINSCHEID 1994 ; MÖLBERT 2006 ; MELLER 2008). Dans un contexte muséal, elles servent à illustrer le développement de la lecture et les capacités d'écriture de la population bourgeoise et paysanne. Les encriers ou les écritoires forment un groupe remarquablement vaste et relativement homogène au sein des céramiques de Bäriswil qui nous sont parvenues (HEEGE/KISTLER/THUT 2011, pp 136-144). Au total, on a recensé jusqu'à aujourd'hui 56 exemplaires. Sur la base de leurs formes et de leurs décors, les encriers peuvent être divisés en plusieurs groupes et sous-groupes. En raison de la présence fréquente d'une date, ils forment l'épine dorsale de la chronologie des céramiques de Bäriswil. Ils sont généralement constitués d'un casier de stockage placé en avant de l'encrier, destiné à recevoir la cire à cacheter, le canif pour tailler la plume et le sceau, suivi d'une partie en forme de boîte rectangulaire avec deux trous ronds pour les inserts du récipient d'encre et de celui pour le sable. Des trous supplémentaires pour insérer les plumes sont souvent présents. Cet encrier du Musée Ariana est tout à fait représentatif de l'ensemble des encriers produits à Bäriswil. Un exemplaire très similaire, daté de 1782, est conservé au Musée des Cultures de Bâle (MKB, Inv. VI-1537).