Figurine (enfant chevauchant un éléphant)

Kagoshima, 1870-1890
MM-1683867 MM-075220 MM-075373 MM-076498
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Descriptif de l'œuvre

Typologie
« Satsuma »
Notice

Espèce éteinte au pays du Soleil-Levant, l’éléphant y a toutefois rapidement intégré son bestiaire iconographique, comme un incontournable des traditions bouddhiques. Aux origines, un éléphant blanc est en effet apparu en songe à la reine Maha Maya avant la naissance de son fils, le futur Bouddha. Le même animal – pourvu de trois paires de défenses – sert également de monture au bodhisattva Samantabhadra, appelé ≪ Fugen Bosatsu ≫ au Japon. Dès la seconde moitié du 17e siècle, les manufactures de porcelaine adoptent ce pachyderme, produisant des figurines inspirées de modèles venus de Chine, d’Asie du Sud-Est ou d’Inde. L’interprétation (et l’imagination !) des céramistes nippons aboutit souvent à des créatures hybrides, fort éloignées de toute réalité naturaliste.

La scène représente ici un épisode des Vingt-quatre Exemples de piété filiale (二十四孝), écrit de Guo Jujing datant de la dynastie Yuan (1279-1368), et narrant l’enfance de Shun, empereur légendaire chinois. Maltraité par sa marâtre et négligé par son père, il est envoyé au dur labeur des champs. Respectueux de ses parents, il travaille sans rechigner. Touchés par son comportement, des éléphants lui viennent en aide, labourant la terre de leurs défenses. Shun se retrouve ainsi, binette à la main, au repos sur le dos de l’un de ses providentiels Samaritains.

Durant l’ère Kyōhō (1716-1736), un éléphant blanc, très prisé par les souverains du Sud-Est asiatique, fut envoyé au Japon par le royaume du Siam et immortalisé par des artistes locaux. La forme de cette figurine semble démontrer que l’animal conservait toujours un statut très exotique à la fin du 19e siècle, et que son auteur n’en avait, selon toute vraisemblance, jamais rencontré.

grès blanc moulé, couverte avec deux réseaux de craquelures
haut.: 24 cm long.: 31 cm larg.: 18.5 cm
N° inventaire
AR 04255

Plus d'informations

Legs Gustave Revilliod, 1890

Cette œuvre a figuré dans les expositions suivantes:

Expositions
« Chrysanthèmes, dragons et samouraïs. La céramique japonaise du Musée Ariana », Musée Ariana (sous-sol), 06.12.2020 - 09.01.2022

Bibliographie de l'œuvre

Stanislas Anthonioz (dir.), Ana Quintero Pérez (dir.) et al., Chrysanthèmes, dragons et samouraïs : la céramique japonaise du Musée Ariana [exposition : Musée de l'Ariana, 11 décembre 2020 au 9 janvier 2022], Georg, Genève, 2020, p. 390-392, ill. 184 (Oeuvre)

Sidler Godefroy, Inventaire descriptif des Collections de l'Ariana dressé par Godefroy Sidler au 31 décembre 1905 [manuscrit], Genève, 1905, p. 72 (Oeuvre)