Descriptif de l'œuvre
Le macaque japonais est la seule espèce de singe présente dans l’archipel nippon. Ce primate a rapidement constitué une figure de l’iconographie locale. Outre sa place au sein de l’astrologie sino-japonaise (il fait partie des douze signes du zodiaque), il s’est vu très tôt représenté dans les arts dans des attitudes anthropomorphiques, comme en témoigne le Chōjū Jinbutsu Giga (鳥獣人物戯画), ou ≪ Caricatures de personnages de la faune ≫. Constitué de quatre rouleaux enluminés, ce document (datant des 12e-13e siècles) dépeint des animaux affairés à des activités humaines. Singes, lapins ou encore grenouilles y agissent, parfois en habits de moine, de paysan ou de samouraï, dans une satire de la société japonaise contemporaine. Si l’époque d’Edo voit le développement de représentations naturalistes en peinture, les caricatures anthropomorphes conservent la même popularité ; elles s’exprimeront largement sous l’ère Meiji, à travers divers supports artistiques, comme les okimono et les netsuke, toutes matières confondues (ivoire, céramique, bois, etc.).
Plus d'informations
Cette œuvre a figuré dans les expositions suivantes:
Bibliographie de l'œuvre
Stanislas Anthonioz (dir.), Ana Quintero Pérez (dir.) et al., Chrysanthèmes, dragons et samouraïs : la céramique japonaise du Musée Ariana [exposition : Musée de l'Ariana, 11 décembre 2020 au 9 janvier 2022], Georg, Genève, 2020, p. 394-397, ill. 187 ()
Sidler Godefroy, Inventaire descriptif des Collections de l'Ariana dressé par Godefroy Sidler au 31 décembre 1905 [manuscrit], Genève, 1905, p. 210 (Oeuvre)
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