Plaque de revêtement, dite Mirhab

Kashan, 1280 – 1320
MM-282029
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Descriptif de l'œuvre

Typologie
« Lustre »
Notice
Les ateliers de Kâshân produisent, dès le XIIIe siècle, un nombre conséquent de plaques de revêtement architectural lustrées, ornées de calligraphies en relief. Ces éléments sont agencés de manière à constituer des frises décoratives qui s'inscrivent dans l'architecture religieuse ou funéraire. Généralement, les frises épigraphiques sont empruntées aux versets des sourates du Coran. Certaines de ces plaques sont de plus architecturées en forme de niche de mihrâb, avec colonnades et même lampes de mosquée. Notre exemplaire reproduit le verset 18 et une part du 19 de la troisième sourate âli ‘imrân, ainsi que la première sourate dite al-fâtiha. L’une des phrases de notre plaque figure a l’identique sur l’imposante plaque du Musée des arts décoratifs de Paris (Makariou 2012, No 136). L’un des exemples monumentaux les plus élaborés de ce type, daté 1226, est conservé au Museum für Islamische Kunst de Berlin (KLEIN 1976, No 13). Oliver Watson illustre des mihrâbs, conservés respectivement au Musée Iran Bastan de Téhéran, au Victoria and Albert Museum de Londres et au Metropolitan Museum of Art de New York (WATSON 1985, No 113, 125, 126). Cette plaque, de même que le No AR 9020, ont été publiées dans Genève 1981, No 93-94. La plaque No 13271, également en forme de mihrâb, a une fonction funéraire : il s’agit de la plaque tombale d’une princesse royale non identifiée. Le texte dit : « La chasteté du monde et de la religion, la pureté de l’Islam et des musulmans Han Katoun fille de Sahib al Mu’azam du grand maître le roi. » Elle est publiée dans CROWE 1990, fig. 1. Comme les deux plaques (No 13272 et AR 9020), elles aussi ornées de calligraphies thuluth et réalisées selon la même technique, elle présente des rehauts de turquoise. Le fond de rinceaux et d’oiseaux du No 13272 est relativement courant (voir WATSON 1985, No 116, PORTER 1995, No 44 ou BOSC JACOTIN 2013, p. 181); les têtes des oiseaux sont le plus souvent martelées – ce qui n’est pas le cas ici –, signe d’iconoclasme. La forme légèrement incurvée et le décor sur la tranche du No AR 9020 indique une frise de corniche, placée en hauteur pour encadrer un mihrâb. Enfin, la plaque No 6923 se distingue par sa technique de typologie lâjvardina (malheureusement lourdement restaurée) : elle est ornée d’un décor de petit feu et de dorure sur fond bleu lapis.
pâte siliceuse, décor moulé en relief et peint en bleu sur glaçure opacifiée à l'oxyde d'étain, et au lustre brun
haut.: 67.00 cm larg.: 43 cm ép.: 5 cm
N° inventaire
AR 09932

Plus d'informations

Ancien fonds

Cette œuvre a figuré dans les expositions suivantes:

Expositions
« Collections islamiques dans les collections genevoises, MAH, 1981, cat. no. 94, repr. », Genève, 01.01.1981 -
« Terres d'Islam. L'Ariana sort de ses réserves II », Musée Ariana, Genève, 28.02.2014 - 31.08.2014

Bibliographie de l'œuvre

Schumacher, Anne-Claire (dir.), Terres d'Islam: les collections de céramique moyen-orientale du musée Ariana à Genève, [exposition Genève, Musée Ariana, 28 février - 31 août 2014], 5 Continents Editions, Milan, 2014, p. 106, 107, coul., n° 88 (Oeuvre)

Céramiques islamiques dans les collections genevoises, [exposition Genève, Musée d'art et d'histoire, 1981], Editions du Tricorne, Genève, 1981, p. 60, n/b, n° 94 (Oeuvre)

Bibliographie des variantes de cette œuvre

Makariou, Sophie (dir), Les Arts de l'Islam au Musée du Louvre, Paris, 2012, coul., n° 136 (Comparaison)

Watson, Oliver, Persian Lustre Ware, Oxford, 1985, n/b, n° 113, 125, 126 (Comparaison)

Klein, Adalbert, Islamische Keramik, Holle Verlag, Baden Baden, 1976, coul., n° 13 (Comparaison)