Porte-pinceaux

En 1830, la Hirado Yakimono Sankaishō («Compagnie d’exportation de Hirado») est fondée dans l’actuelle Nagasaki par le clan Matsura. Mais à partir de 1871, suite à la chute du shogunat Tokugawa, elle devient une manufacture privée sous la direction de Furukawa Unkichi (ou Chōji), associé à Fukumoto Eitarō – qui travaille au service des Matsura dès 1865. La compagnie, alors rebaptisée Manpōzan Kōshō («Manpozan Trading Company») . Dès 1874, elle est dirigée par un certain Toyoshima Seiji (ou Masaharu?) qui fonde une école de céramique en 1899. Les pièces sont aussi bien produites pour le marché intérieur que pour l’exportation vers l’Europe et les États-Unis. La porcelaine de Hirado figure parmi les céramiques japonaises présentées aux Expositions universelles de Vienne (1873) et de Paris (1878 et 1900), à la Centennial Exposition de Philadelphie (1876) et à la World’s Columbian Exposition de Chicago (1893). Elle entame ensuite un lent déclin à cause de la sévère concurrence des manufactures d’Arita, de Seto, de Yokohama et de Kyōto, exportant également leurs céramiques vers l’Occident. Alors qu’au début les ateliers de Hirado réalisaient des pièces d’exception – surtout réservées à la famille Matsura –, au 19e siècle, à Mikawachi, il s’agit surtout de vaisselle (notamment des services à café), d’objets liés à la cérémonie du thé, de brûle-encens ou d’accessoires destinés aux lettrés.

Le Musée Ariana conserve un porte-pinceaux en porcelaine moulée représentant le motif nippon des moineaux et du bambou. La collection compte également plusieurs bols couverts avec leur soucoupe assortie ornés de décors floraux ou des bijin (belles femmes) en kimono, pour le marché occidental.