Descriptif de l'œuvre
lors que la céramique est généralement associée à la vaisselle utilitaire, c’est bien la figure, humaine ou animale, qui est à l’origine des plus anciennes terres cuites parvenues jusqu’à nous. La figure céramique, modelée par la main de l’homme, est universelle et archaïque. Elle reflète le monde tangible aussi bien que spirituel ou magique. C’est au sein de cette filiation que s’inscrit la sculpture de Johan Tahon.
Ses personnages expriment tant les émotions de l’artiste qu’ils reflètent la complexité du monde ; ils nous attirent et nous dérangent, ils sont torturés et silencieux, bruts et sensibles, ils nous dominent par leur taille monumentale tout en restant nos frères et sœurs de terre. Les fractures des éléments hétéroclites juxtaposés, les coutures non ébarbées des moules, le perçage des parois sont adoucis par le nappage d’émail blanc immaculé, bienfaisant, presque cicatrisant.
La pratique contemporaine de Tahon s'appuie sur l’art du passé. Sculpture sur bois médiévale, céramique ottomane d’Iznik, peinture flamande ou, plus proche de nous, sculpture d’Auguste Rodin (1840-1917) ou de Wilhelm Lehmbruck (1881-1919) : plus que des sources d’inspiration directes, ces références ancrent et nourrissent l’artiste et sa créativité.
La puissance et l’expressivité du travail de Johan Tahon interpelle, dérange parfois mais ne laisse jamais indifférent.
Plus d'informations
Cette œuvre a figuré dans les expositions suivantes:
Bibliographie de l'œuvre
Anthony Girardi, Anne-Claire Schumacher, Marie-Émilie Fourneaux, Johan Tahon. REFUGE / SILENCE, Belgique, 2019, 66-67 (repr.coul dans l'exposition) (Oeuvre)
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