Vase, d'un diptyque « Montagnes et Soie »

Pour réaliser ses sculptures monumentales, Betty Woodman tourne des récipients, généralement cylindriques, dotés d’anses exubérantes, découpées et déstructurées, qui parfois se détachent du récipient pour se faire composition murale. Les points d’attache, les marques de tournage restent apparents. La faïence est ensuite recouverte en polychromie de grand feu de motifs décoratifs variés qui s’ancrent aussi bien dans le fauvisme que dans la peinture chinoise ou la poterie étrusque. Des touches de peinture acrylique – un sacrilège aux yeux du potier traditionnel – viennent encore rehausser la vivacité chromatique.

Dans le diptyque « Montagnes et Soie », des vases peints s’insèrent entre les évocations de montagnes chinoises et les motifs de kimonos japonais, dans une composition qui, comme souvent chez l’artiste, oscille entre bi- et tridimensionnalité.