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Descriptif de l'œuvre

Typologie
« Satsuma »
Notice

La genèse de la lignée des Kinkōzan débute à Kyōto en 1645. Cette famille de potiers porte alors encore le nom de Kobayashi ; elle sera rebaptisée au 18e siècle, en devenant fournisseur officiel du shogun Tokugawa. Au 19e siècle, les profondes mutations de la société japonaise, liées à la restauration de Meiji (1868), l’obligent à repenser sa production pour l’adapter aux nouveaux débouchés commerciaux. Face au succès remporté par la céramique Satsuma en Occident, Kinkōzan Sōbei VI (1824-1884) décide de se spécialiser dans ce style, réputé pour ses émaux et ses décors à l’or. La qualité de ses articles lui apporte rapidement une renommée internationale. Cette paire de vases témoigne d’ailleurs d’une grande maîtrise technique. A sa mort, son fils, Kinkōzan Sōbei VII (1867-1927), lui succède. Sous leur direction successive, la manufacture Kinkōzan connait une expansion remarquable : en 1915, elle dépasse les mille ouvriers, fabriquant annuellement plus d’un million d’objets. Ses meilleurs peintres signent leurs pièces de leur nom (Fuzan, Chokusai, Ichiko, Itōzan, Sozan, etc.), tandis que parallèlement se développe une production quasi-industrielle.

 

Au tout début du 20e siècle, l’aventurier et photographe anglais Herbert Ponting (1870-1935) visite la manufacture Kinkōzan. Il en publie en 1910 un récit édifiant qui permet d’appréhender son fonctionnement à la fin de l’ère Meiji, et de distinguer les souvenirs bon marché destinés aux étrangers, des chefs-d’œuvre réalisés par ses meilleurs artisans spécialises : « Chez […] Kinkosan, outre les barbouilleurs – qui appliquent à cette belle poterie le défigurement que les marchés d’Europe et d’Amérique exigent, mais dont aucun Japonais ne peut supporter la vue –, il y a des artistes qui ornent un nombre limité de pièces avec des peintures d’une beauté exquise […] Des semaines, et parfois des mois, sont consacrés à l’embellissement minutieux d’un seul vase »  (Ponting, In Lotus-land Japan, réédition 1922, p. 229-231).

 

La manufacture disparait en 1927, à la mort de Kinkōzan Sōbei VI.

Grès blanc, couverte finement craquelée, décor peint aux émaux polychromes et à
l’or sur fond bleu, partiellement à la réserve (sur la paroi extérieure)
haut.: 55 cm diam.: 25 cm
N° inventaire
AR 08961

Plus d'informations

Legs Gustave Revilliod, 1890

Cette œuvre a figuré dans les expositions suivantes:

Expositions
« Chrysanthèmes, dragons et samouraïs. La céramique japonaise du Musée Ariana », Musée Ariana (sous-sol), 06.12.2020 - 09.01.2022

Cette œuvre fait partie d'un ensemble

Bibliographie de l'œuvre

Stanislas Anthonioz (dir.), Ana Quintero Pérez (dir.) et al., Chrysanthèmes, dragons et samouraïs : la céramique japonaise du Musée Ariana [exposition : Musée de l'Ariana, 11 décembre 2020 au 9 janvier 2022], Georg, Genève, 2020, p. 366-368, ill. 169 ()

Sidler Godefroy, Inventaire descriptif des Collections de l'Ariana dressé par Godefroy Sidler au 31 décembre 1905 [manuscrit], Genève, 1905, p. 74 (Oeuvre)

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