Descriptif de l'œuvre
Elève du peintre Koizumi Tōgaku de l’école Maruyama- Shijō, Itō Tōzan se forme par la suite à la céramique auprès de fameux potiers de Kyōto. En 1867, il ouvre son propre atelier à Awata (Kyōto), produisant de la vaisselle de style occidental ainsi que des pièces raffinées richement décorées. Développant de nouvelles techniques et un univers décoratif particulier, Itō Tōzan parvient cependant à se distinguer du style Satsuma classique et à le faire entrer dans la modernité. Créant généralement des objets aux volumes simples, il en souligne et en rehausse les formes par ses compositions peintes, empruntées parfois à l’iconographie bouddhique ou à la symbolique nipponne. Le Musée Ariana conserve un échantillonnage varié de son œuvre, mais appartenant à une même période de production (autour de 1900).
Itō Tōzan finira par abandonner les décors de type Satsuma, leur préférant une stylisation et une adaptation modernes de motifs traditionnels. Cette voie le conduira à une rupture complète avec l’esthétique de la céramique d’exportation de l’ère Meiji. Reconnu et admiré autant au Japon qu’en Occident, Itō Tōzan eut l’honneur en 1917 d’être nomme Teishitsu gigei’in (帝室技芸員), soit « artiste de la maison impériale », distinction réservée à l’élite des artistes et artisans nippons, et accordée à seulement cinq céramistes de 1890 à 1944.
Plus d'informations
Cette œuvre a figuré dans les expositions suivantes:
Bibliographie de l'œuvre
Stanislas Anthonioz (dir.), Ana Quintero Pérez (dir.) et al., Chrysanthèmes, dragons et samouraïs : la céramique japonaise du Musée Ariana [exposition : Musée de l'Ariana, 11 décembre 2020 au 9 janvier 2022], Georg, Genève, 2020, p. 364, ill. 167 ()
Schaap (éd.), Robert, Meiji. Japanese art in transition, Leyde, 1987, N° 68 (faux N° inv.) ()
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