Glossaire

salle techniques céramiques
© Luca Fascini

Glossaire des techniques céramiques

Argile : terre perméable et plastique propre à la fabrication de la céramique.

Céramique: terme générique recouvrant tout objet constitué d’argile et cuit à une température supérieure à 500°C.

Faïence: terre cuite recouverte d’un émail opacifié à l’aide d’oxyde d’étain. Cette technique a été mise au point au Moyen-Orient, à la fin du 8e siècle ; sa surface blanche permet d’imiter la porcelaine chinoise. Le décor de la faïence est dit de grand feu, s’il est appliqué directement sur l’émail cru et cuit en atmosphère oxydante (riche en oxygène) en même temps que ce dernier à une température d’environ 1000 °C ; de petit feu, s’il est posé sur un émail déjà cuit et fixé au feu de moufle à une température entre 600 °C et 800 °C. La gamme des couleurs de petit feu est plus étendue que celle de grand feu. Le décor lustré, inventé en Mésopotamie au 9e siècle, consiste à peindre des motifs sur la glaçure cuite avec un mélange d’oxydes métalliques (cuivre et argent) et de vinaigre. Après une cuisson à 650 °C en atmosphère réductrice (pauvre en oxygène), le lustre doit être poli à l’aide d’une pierre dure afin de révéler ses reflets métallisés.

Faïence fine: argile très fine et de couleur claire, additionnée de silex calciné et de chaux et recouverte d’une glaçure plombifère ; la faïence fine cuit à une température de 1000 °-1200 °C. Elle a été mise au point en Angleterre au 18e siècle. Plus économique que la porcelaine, elle présente une surface de couleur crème sur laquelle on peut poser un décor peint ou imprimé.

Grès: argile dure de teinte variable qui se vitrifie après une cuisson à une température de 1200 °C à 1280 °C. On trouve des grès en Chine dès le 7e siècle ; en Europe, l’Allemagne fabrique des grès à partir du 14e siècle.

Pâte siliceuse: céramique de texture sableuse riche en silice (sable, silex ou quartz en poudre), cuite à une température d’environ 1000 °C. Elle contient entre 60 à 90% de silice, mélangée à une faible quantité d’argile. La pâte siliceuse a été mise au point au Moyen-Orient à la fin du 11e siècle pour imiter la blanche porcelaine chinoise. Cette technique n’a pas été importée en Europe.

Porcelaine: céramique blanche composite, résultant d’un mélange de 50% de kaolin, de 25% de quartz et de 25% de feldspath. Après une cuisson à haute température (environ 1400 °C), la porcelaine se vitrifie, devient translucide et fait entendre une belle sonorité lorsqu’on la percute. Afin de la faire briller, la porcelaine est généralement enduite d’une couverte, un enduit vitreux, transparent ou coloré. La porcelaine est dite « dure » car sa couverte est inrayable à l’acier. Le décor sous couverte est appliqué directement sur le tesson ; les émaux sur couverte, ainsi que l’or, sont posés sur la couverte cuite et fixés lors de cuissons successives à plus basse température.

Porcelaine tendre: exempte de kaolin, est formée d’un mélange d’argile blanche et de fritte (matière vitreuse). Cuite aux environs de 1000 °C, la couverte de la porcelaine tendre est rayable à l’acier. La porcelaine phosphatique (en anglais Bone China), fabriquée essentiellement en Angleterre est une porcelaine anglaise dans laquelle le feldspath est remplacé par de la cendre d’os.

Terre cuite: technique céramique la plus simple, qui consiste à solidifier un objet d’argile par le feu à basse température (entre 500 o et 1000 oC.). La terre cuite reste poreuse ; elle peut être recouverte d’un enduit alcalin ou plombifère, la glaçure, qui lui confère imperméabilité et brillance. La terre cuite est volontiers décorée d’argiles colorées fluides, les engobes, posés sur le tesson sous la glaçure.